Carnet de bord

Nemaska

Xavier, novembre 2005

Mon tout premier voyage en tant qu’employé de Soleica a eu lieu il a exactement 2 ans à Nemaska… Mais maintenant c’est avec une certaine habitude et un brin de routine que je me prépare à partir. Cette fois encore j’y vais par la route. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus rapide et de plus reposant mais c’est plus économique pour amener du matériel… et j’en ai un bon paquet pour installer le réseau du Nemaska Sports Complex and Recreation Center.

Départ tôt le matin pour arriver le soir à Nemaska et avoir le temps de tout décharger. J’en profite aussi pour récupérer le serveur au Band Office. Je vais tout avoir à configurer et je préfère commencer au plus vite. Au niveau technique tout se passe bien avec le serveur… idem pour les ordinateurs. Tout se passe bien jusqu’au moment où je rencontre des problèmes de câblage… et comme d’habitude ces problèmes prennent vraiment du temps à être résolus. Mais tout rentre finalement dans l’ordre.

complexe sportifLe temps commence à être frais et la glace apparait sur le lac. Le lac devient comme un miroir et comme il y a du vent la neige est soufflée. C’est vraiment joli… Je travaille aussi pour le CRA et pour le Band Office. Les journées sont bien remplies et la semaine passe vite !

Pendant le WE nous avons eu 2 grosses coupures de courant. A 18h le vendredi soir… alors on se dit que ce n’est que passager et d’ici une heure tout sera rétabli. Alors que je comptais travailler et bien je me retrouve au chômage technique ! Ca me permet de faire des tests grandeur nature sur les UPS. Mais après 1h30 je me décide à rentrer à l’hôtel. Sans électricité on ne fait pas grand-chose : repas froid, pas de lumière pour faire quoi que ce soit… et puis aussi pas de chauffage dans la chambre. Heureusement nous ne sommes pas en période de grand froid mais quand vers 6h du matin le courant est enfin revenu, il faisait bien frais !

Puis le jour du retour est arrivé. Il neige depuis 2 jours et je ne suis pas rassuré de prendre la route avec un véhicule qui a des pneus 4 saisons. Dès le départ je sais à quoi m’en tenir. La route est toute blanche et bien glissante… je roule doucement sur la route qui lors de mon dernier trajet était en gravier. J’espère qu’en arrivant sur la route de la Baie James les conditions seront meilleures… mais non, c’est pareil. Et c’est seulement à Matagami que les conditions s’améliorent. Je viens de faire 400km de route enneigée et bien que le spectacle des lapins à fourrure blanche au bord de la route étant distrayant, je suis content de prendre une route où je vais pouvoir rouler à une vitesse raisonnable. C’est qu’il reste encore 800km à faire !

Xavier, octobre 2005

Je travaille depuis environ 1 semaine sur la configuration du nouveau serveur pour le Band Office. Environ 40 utilisateurs vont se connecter dessus. Ce serveur agira comme serveur de mail, de fichiers, d’application, de backup et de sécurité. Il aura le rôle central dans nouvelle architecture informatique de Nemaska.

Une semaine avant mon départ nous apportons le serveur pour le faire envoyer à Nemaska. Certes la boite est grosse et lourde mais les tarifs qui nous sont proposés dépassent l’entendement et en deviennent ridicules tellement ils sont élevés. Face à cette situation nous avons décidé de louer une voiture et de transporter nous même tous les équipements nécessaires.

Dimanche, 3h du matin le réveil sonne. Une grosse journée m’attend. A 4h la voiture est chargée et je prends la route. Alors que je remonte la Rue Saint Laurent je croise les gens qui sortent des clubs pour aller se coucher… de mon côté c’est un tout autre programme !!!

Le trajet se passe bien et j’ai la chance de voir un orignal marcher tranquillement devant la voiture sur la route. Juste avant d’arriver à Nemaska ce sera un Ours. A 17h30 j’arrive au Motel de Nemaska… et de nouveau un peu de sport m’attend pour décharger la voiture et tout mettre dans ma chambre.

Pendant la nuit Patrick est arrivé. Nous nous retrouvons le lendemain matin pour déjeuner. Nous nous rendons ensuite au Band Office où Brenda nous accueille et nous ouvre la porte de la future salle serveur. Mon premier réflexe fût de prendre une photo. Je dois avouer que j’ai eu un moment de découragement en voyant l’état de la salle. Mais c’est l’avantage d’être 2 quand on travaille, s’il y en a un qui cale, l’autre avance… et tout de suite nous avons commencé à TOUT nettoyer. Ça a pris du temps mais les résultats ont très vite été visibles. Nous nous sommes faits de la place et nous avons trouvé tout ce qu’il nous fallait pour installer le serveur. Puis nous avons commencé.

L’avantage des situations où l’on doit tout remplacer c’est que c’est beaucoup plus pratique qu’une migration. Nous avons branché le nouveau serveur et dès lors nous pouvions migrer un à un les ordinateurs. Nous avons eu beaucoup de travail avec les finances à cause des applications spécifiques utilisées...

 

En dehors du travail nous retrouvions Peter pour les repas et nous avons fait connaissance de Martin Sureau, le tout nouveau directeur du tout nouveau complexe sportif. Nous avons eu la chance de le visiter et de voir toutes les installations… bowling, piscine, terrains de sports, simulateur de golf, la future salle de fitness… C’est vraiment impressionnant. Martin nous a proposé d’essayer le simulateur de golf. Pas très sportif mais très bon pour s’entraîner. Et puis Patrick et Peter sont partis. J’ai de mon côté profité du week-end pour refaire tout la câblage de la salle serveur. Tout est propre maintenant…

Je passerai ma seconde semaine à Nemaska à connecter tous les bureaux qui dépendent du Band Office : Fire dept, wellness, Police, garage. Il y a là encore beaucoup de câblage à faire et certaines fois il manque des équipements pour pouvoir connecter tous les ordinateurs. Mais je prends note et lors d’un prochain voyage je pourrai les connecter.

Cette semaine passa assez vite et dès mercredi tout était terminé. Je suis resté une journée de plus pour m’assurer que tout fonctionnait bien et j’ai pris la route jeudi vers midi. Le trajet de retour fût beaucoup moins agréable que l’aller. Une pluie forte tomba jusqu’à Val d’Or et les 120 premiers kilomètres sur la route en gravier détrempé se sont avérés très « sport ». Pas moyen de rouler normalement… la voiture glissait dans les virages. C’est finalement avec soulagement que j’ai retrouvé le goudron et la route qui me mènent jusqu’à Matagami. Je suis arrivé à Montreal vers 2h du matin content d’aller me coucher et surtout de ne pas avoir à décharger quoi que ce soit de la voiture. Tout a été livré et fonctionne correctement.

Xavier, juillet 2005

Un an… la dernière fois que je me suis trouvé dans cette situation - à 7h du matin en train d’attendre mon vol 927 Air Creebec – remonte à août 2004. Ça faisait longtemps que je n’étais pas retourné à Nemaska. C’est pas comme si je n’avais vu personne pendant 1 an parce que je croise régulièrement les uns et les autres à Montréal, mais c’est plus lié au village... les grandes étendues de forêt et de lacs survolées avant d’arriver à Nemaska. Le lac, l’ambiance du village, les gens que je commence à bien connaître… tout cela me manquait.

Malheureusement depuis mon départ de Montréal jusqu’à mon retour il n’a pas fait beau. La plupart du temps il pleuvait où le ciel était très gris. J’ai cependant profité des quelques éclaircies pour sortir et aller faire quelques photos. D’une visite à l’autre j’ai l’impression de prendre toujours les mêmes photos. La petite cabane avec en arrière plan le lac et la petite île de sable. Cette photo je pense l’avoir à toutes les époques de l’année et à tous les moments de la journée… mais je ne m’en lasse pas et je trouve ce coin toujours aussi joli. Et puis il faut dire qu’avec les différences entre les saisons et les différents éclairages de la journée c’est comme si c’était chaque fois un nouvel endroit.

Mais lors de mes déplacements les semaines de travail sont bien chargées et je n’ai que peu de temps pour aller me balader. Cette semaine, entre le travail et la pluie je ne suis pas quasiment pas sorti ! Mais au niveau du boulot ça a bien avancé et j’ai terminé tout ce que j’avais prévu dans les temps. Il faut dire aussi qu’avec le temps l’environnement technique du CRA n’apporte plus de surprise. Tout est très stable et les incidents graves sont inexistants (je touche du bois en même temps que je l’écris).

Un soir alors qu’il y a eu une des rares éclaircies de la semaine je suis allé me promener au bord du lac. Des nageurs s’entraînaient pour le « fitness challenge » du week-end suivant. Je les regardais impressionné par le courage qu’ils avaient de se baigner dans de l’eau aussi froide et avec le petit vent frais qu’il y avait dehors. Une sorte de triathlon à la mode locale était organisé la fin de semaine suivante. Nage, vélo, course à pied, portage de canot et canot étaient au programme.

Et puis le jour de mon départ est arrivé. J’en ai profité pour aller me promener dans le village, pour rencontrer au Band Office les quelques connaissances que j’ai ainsi que les personnes dont j’avais réparé l’ordinateur l’année précédente au Wellness center. Je suis toujours bien accueilli. J’ai aussi rencontré George au Fire Department qui avait un problème de PC. Je lui apporte une tasse de Soleica et un nouveau tapis de souris. Tout se passe bien et c’est finalement moi qui repart avec des cadeaux : une tasse des pompiers de Nemaska et une casquette « Search and Rescue – Nemaska ». Je vais ensuite voir le nouveau complexe sportif. Il est tout nouveau et magnifique avec un superbe design en forme de vague. J’essaierai de le visiter lors d’un prochain voyage. Vers 16h, Reggie vient me chercher et m’accompagne jusqu’à la maison où j’étais logé pendant la semaine pour prendre mes affaires. Puis en route pour l’aéroport. Plus chanceux au retour, le temps est dégagé et je me régale en regardant les grandes étendues de forêts et de lacs… en attendant mon prochain voyage !

Xavier, 20 août 2004

Après avoir décalé pour différentes raisons mon voyage à Nemaska c'est avec plaisir que je me lève à 5h30 ce matin pour aller à l'aéroport. Mon avion décolle à 7h50. Je devais initialement me poser à Nemaska à 10h30 mais c'est finalement à 13h30 que j'arrive à l'aéroport de Poste Nemiscau après être passé par Val d'Or et Waskaganish. Alors que je me faisais une joie de découvrir Nemaska sous le soleil (je ne l'ai vu que sous la neige) je dois vite me raviser car les nuages sont nombreux… et les averses aussi.

En arrivant je fais le tour des bureaux pour saluer les personnes que je commence à bien connaître. Je vais également faire un tour au Band Office. Je me sens à l'aise dans ce village où je ne suis venu pourtant que 3 fois. Puis très vite je me plonge dans la liste des actions que je dois faire. L'habitude des déplacements et la connaissance de l'environnement technique font que tout se passe bien et que le travaille avance de façon efficace. Je ne suis pourtant pas à l'abri de surprises et le bris d'un des disques dur du serveur me le prouve.

nemaska lotissementLe soleil n'est que très peu présent. Je profite d'une éclaircie pour aller me balader et faire le tour du village. Le nombre de maisons en construction est important… tout comme la croissance du village. On me parle de la construction d'un nouveau centre sportif avec une piscine, un bowling… Enfin, plein d'activités pour tous les jeunes de Nemaska. En me promenant certaines personnes que je croise viennent à ma rencontre pour discuter et essayer de savoir ce que je fais et depuis quand je suis là…

Il y a beaucoup de monde dehors comme si tout le monde sentait l'automne arriver à grand pas et essayait de profiter des derniers moments d'été. C'est d'ailleurs ce que l'on me dira le lendemain alors qu'un fort vent d'Ouest balaye le village et que les averses sont nombreuses. Puis jusqu'à mon départ il fera gris ou il pleuvra. Tout ce que j'avais à faire est terminé et je m'apprête à aller prendre mon avion. Mais les choses bougent tellement et il y a une telle dynamique que je pense revenir bientôt parce que des changements seront à faire.

Xavier, 10 février 2004

7 heures du matin aéroport de Dorval en train d'attendre mon vol pour Nemaska: à moitié endormi en attendant l'embarquement j'entends la voix de Peter me demandant ce que je fais là. Peter tout comme moi part dans le nord. Nous faisons une partie du trajet ensemble puisque lui s'arrête à Chibougamau. Nous en profitons pour discuter des énormes coupes de bois dans la forêt. La taille de ces coupes n'a rien de comparable à ce que l'on peut voir en Europe. Elles sont proportionnelles à l'immensité de la forêt que l'on voit à perte de vue. A Chibougamau je quitte Peter qui part vers Mistissini. Je continue mon voyage seul et 45 minutes plus tard je me pose à Nemaska. Ici tous les gens portent de magnifiques moufles en peau de caribou. Elles sont décorées de broderies et de fourrure de castor sur la manchette. Dès mon arrivée à l'hôtel je demande au patron où je pourrais en trouver. Malheureusement à Nemaska il n'y a pas de boutique pour en acheter. Les habitants se les font suivant leurs besoins.

Puis commence une semaine de travail assez chargée mais où tout se passe bien. je retrouve avec plaisir les utilisateurs que j'avais vu plusieurs mois plutôt. La confiance est là. Les gens viennent vers moi et me posent les questions qu'ils n'osaient peut être pas me poser lors de ma première visite. En même temps que je progresse dans mes tâches planifiées je suis confronté à de plus de demande de la part des utilisateurs: des conseils, de nouveaux besoins, de l'assistance technique. Puis j'en profite aussi pour apporter des améliorations dans la configuration existante. Un réseau sans fil est installé, les sauvegardes du serveur sont entièrement automatisées, de nouvelles machines sont configurées. avec tout ça le temps passe très vite.

La fin de semaine se passe tranquillement. Je travaille la plupart de la journée mais j'en profite aussi pour aller me balader autour du Lac. Les températures sont proches des -40 degrés mais le fait de marcher dans la neige réchauffe. Le paysage est magnifique. Tout est blanc, le silence est partout. il n'y a aucune trace. Sentant le froid au bout des doigts et ne souhaitant pas m'éloigner trop du village je décide de faire demi-tour et de rentrer. Ma seconde semaine à Nemaska est marquée par des tâches routinières et par l'attente d'un CD qui me bloque dans mon travail. La veille de mon départ le CD arrive et je peux faire l'installation sur le serveur. J'ai même un peu de temps pour faire des tests.

Vers 14 h je vois Willie arriver avec des moufles autour du cou. Il vient vers moi et me les tend en me disant que c'est un cadeau de la part du bureau pour me remercier du travail effectué. Je suis extrêmement touché par ce geste aussi bien par sa signification que par la beauté du présent. Une heure après James arrive avec un gros morceau de caribou. Il a été chassé la veille et cuit au feu de bois le matin. C'est excellent. avec un peu de graisse d'oie ça donne des forces pour la journée. Nous discutons avec Eddie et Mark des produits chassés et dégustés. En les comparant à des boufs nourris de farines animales dans des enclos on se rend vite compte qu'il n'y a pas de comparaison possible. Puis le lendemain c'est le retour. Retour via Waskaganish et Val d'Or pour finalement arriver à Montréal en fin de soirée. Cet itinéraire de retour est lié au fait que l'avion régulier vers Montréal ne peut pas se poser à Nemaska parce que les lumières de la piste d'atterrissage ont un problème. Ce retour un peu plus long m'a permis de voir, en arrivant sur Waskaganish, la Baie James toute gelée.

Après quelques péripéties lors de notre vol vers Nemaska - la porte de l'avion ne voulait plus se fermer lors de notre halte à Chibougamau - nous arrivons en début d'après midi à Nemaska. James nous attend à l'aéroport et nous accompagne avec son gros pick-up vers le centre du village. Sur les quelques kilomètres du trajet nous assistons à un spectacle désolant. la forêt à droite de la route est carbonisée à perte de vue. Ce sont les ravages des incendies gigantesques des deux dernières années.

Les bureaux du CRA sont presque neufs et sont très bien équipés. Nous faisons le tour du site pour rencontrer les employés et pour nous familiariser à la fois avec les utilisateurs mais aussi avec les lieux.Notre mission est intéressante : refaire toute l'architecture informatique du site - du remplacement du serveur jusqu'à la formation finale des utilisateurs en passant par la reconfiguration de toutes les stations de travail. La mise en place de cette architecture très sécuritaire pour la confidentialité des données sera faite en suivant le même modèle que celui appliqué au bureau de Montréal.

Le défi est beau car j'ai en charge la réalisation de ce travail. Bien entendu Antoine est là avec son expérience et ses conseils et très vite nous avançons dans le vif du sujet. La configuration du serveur avance vite - le nouveau serveur est une bête de course et c'est un véritable plaisir de travailler avec ce type d'équipement de pointe.

La vie sur place s'organise petit à petit. Nous retrouvons le soir (souvent tard) notre chalet et après une bonne journée de travail le sommeil ne met jamais beaucoup de temps à arriver. En guise de bonne nuit, le premier soir nous avons vu une belle aurore boréale. En tout cas moi je l'ai trouvé belle : c'était la première que je voyais !

Le chemin pour aller au bureau du CRA avance le long du lac au milieu des épinettes. Puis nous arrivons au bureau où nous reprenons nos tâches pour une nouvelle journée bien chargée. Nous progressons vite dans la configuration du serveur.

Pour nous donner des forces. mais aussi face à notre envie de goûter à des produits locaux, nous voyons James arriver avec un gros poisson fumé. C'est lui qui l'a pêché et c'est sa belle-fille qui l'a fumé. et en y rajoutant un peu de graisse d'oie faite maison, le résultat est un délice pour les papilles.

Puis Antoine repart sur Montréal. Avec James nous abordons le gros du travail (en temps) : la reconfiguration de tous les PC du site et la formation des utilisateurs.

Jour après jour, alors que le nombre de PC reconfigurés augmente, la surface du lac se transforme en glace. En quelques jours j'assiste à la transition de l'hiver : le sol est maintenant recouvert d'une bonne couche de neige et le clapot du lac est remplacé par une fine couche de neige lisse et uniforme. James me raconte qu'il faut attendre au moins une semaine de froid pour pouvoir s'aventurer à pieds sur le lac. Plus tard dans l'hiver la question ne se pose plus et c'est en moto-neige que l'on avance dessus. sans plus de préoccupations que de progresser sur la terre ferme.

Le temps est très variable : on peut profiter d'une belle éclaircie et 15 minutes plus tard voir la neige tomber en diagonale poussée par un fort vent. Le lac tout proche est alors recouvert d'un brouillard créé par la neige soufflée.

La liste des tâches effectuées augmente alors que petit à petit les actions à faire diminuent. Mais les journées de travail sont longues et me laissent peu de temps pour réellement profiter de l'extérieur. je me rattraperai lors de ma prochaine visite.

Après trois semaines bien chargées et la satisfaction d'avoir rempli mon contrat vient le jour du retour à Montréal. James me raccompagne à l'aéroport en roulant à 100km/h sur la route recouverte de neige. j'essaie de me rassurer en lui demandant s'il a des pneus d'hiver. mais non, même pas ! Je suis autant impressionné qu'au premier jour en voyant les restes de la forêt calcinée.

Après quelques minutes d'attente je vois l'avion se poser. J'enregistre mes bagages et me dirige sur le tarmac avec cinq autres voyageurs. Après une bonne accélération notre bimoteur s'élève. 3 heures après je retrouve un monde complètement différent : Montréal.

 

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